samedi, 23 avril 2011

Alea jacta est-ce ?

Et voilà. Un an que Vincent Vanslowenborne a gazouillé «Alea jacta est». Dans cinq jours, il y aura aussi un an que la Belgique vit officiellement sans gouvernement, puisque le 26 avril 2010, le roi acceptait la démission du gouvernement Leterme. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le préavis n’est, dans leur cas, pas du tout en relation avec la durée de travail préalable de ce gouvernement : douze mois après ils sont toujours au travail, ils sont toujours payés, ils ne risquent qu’une chose, qu’un nouveau gouvernement voie le jour, et ce n’est pas demain la veille. On a une petite pensée pour tous ceux qui, n’ayant juste pas été d’une efficacité surhumaine, se sont fait remballer de leur boulot moyennant trois mois de préavis. Nos ministres démissionnaires, eux, se pavanent comme s’ils étaient les rois du monde ! Ah ! Mais voyez, nous disent-ils, même en affaires courantes, le gouvernement fonctionne ! Merveilleux mépris pour la réalité, le quotidien de chacun. Un ton plus bas, messieurs les responsables de l’échec, des élections, du marasme, du mur ! Un ton plus bas ! Car vous n’êtes pas innocents dans l’histoire. Aucun de vous.


S’il y a quelqu’un qui pense que l’idéologie nationaliste, tout comme l’idéologie fasciste, n’a nul besoin de se baser sur une réalité pour convaincre les foules de la nécessité d’en venir à l’identité ou à l’ordre nouveau, c’est bien moi. Qu’est-ce qui a convaincu 28% des Flamands de voter pour la N-VA ? Qu’est-ce qui les a convaincu que les Wallons étaient leur plaie vivante ? Pas le PS et ses corruptions, pas le MR et ses hésitations, pas le CDH et sa présidente monomaniaque, et même pas le huitième du Wallon qui chôme. Le PS a eu son lot de salopards, c’est un fait. Le mot «Carolo» en est presque devenu une insulte. Le MR a eu ses excès, allant jusqu’à comparer Di Rupo à Staline. Et le CDH… bon. Mais ce ne sont pas les caisses noires de Charleroi en elles-mêmes qui ont amené Jan met de Pet à devenir antiwallon, anti-PS, antibruxellois. C’est l’usage qu’on en a fait. Parce que dans notre pays séparé en deux par un mur politique, le Flamand n’a en principe conscience de ces problèmes que si on les lui étale au grand jour. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le Vlaams Belang, la N-VA, mais aussi d’autres partis, et la presse, en ont fait leurs choux gras.

 

Toute la Flandre sait que ça chipote dans le Hainaut. Toute. Mais combien de Wallons savent qu’à Aarschot, une petite ville de Flandre, la bagatelle de 22 personnes, fonctionnaires, élus, entrepreneurs, se sont retrouvés devant le tribunal correctionnel ? C’était en 2006, et ça concernait des marchés relatifs aux immondices, aux services sportifs, culturels, et aux pompiers. Deux échevins, cinq fonctionnaires communaux, le commandant des pompiers, des chefs d’entreprises…  Et le CD&V, mouillé jusqu’au cou, n’en est pourtant pas devenu un parti de corrompus dans l’esprit des Flamands. Pire : quand on en parle à des Flamands, figurez-vous qu’ils tombent des nues ! Ils connaissent mieux les travers carolos que ceux d’Aarschot. Sale, le PS ? Propre la N-VA ? Quand Kim Geubels et son petit ami, les espoirs de la N-VA se sont fait choper pour une affaire de came à Bangkok, on n’a pas fait de la N-VA un parti de tordus dans la presse du Nord ! Et quand Bart Debie, ancien commissaire d’Anvers et élu Vlaams Belang, est à son tour tombé pour faux, torture, racisme e tutti quanti, les journaux néerlandophones n’ont pas osé hurler au Vlaams Belang le dixième de ce qu’ils étalent sur le PS. Pourtant, Debie n'a été viré du Vlaams Belang que parce qu'il se serait réjoui, sur Facebook, du trépas annoncé de Marie-Rose Morel. Chez les fachos, on a le droit de cogner sur des Turcs, de terroriser des mômes allochtones, mais pas d'être indélicat envers une ex-députée du parti ! 


Si Jan met de Pet vote pour la N-VA, c’est donc parce qu’on lui a fait ce portrait de la Wallonie qui devrait figurer dans les anales de la haine ordinaire organisée. Parce que contrairement à ce qu’on vous a raconté, le flamand moyen ne gagne pas le double du salaire de JR Ewing ! Meuhnon ! Jan met de Pet gagne péniblement 1.500 euros par mois et on lui a expliqué que le Wallon lui volait 5.000 euros par an. Mais oui ! Plus de trois mois de salaire ! Putain, les salauds de Wallons ! Tout ce fric qu’ils nous pompent. Bien sûr, la réalité, c’est que Jan met de Pet ne donne rien à aucun Wallon, il reçoit du Flamand riche, point. Mais confortablement assis sur leur conviction qu’il y avait un fond de vérité dans cette connerie monumentale, les autres partis flamands ont laissé faire. Confortablement nichés dans leur certitude d’une Belgique éternelle, les partis francophones ont oublié de porter plainte, de s’insurger, de hurler, de crier, de se faire respecter. Ils ne l’ont pas fait quand la Flandre a, illégalement, choisi la ville de Bruxelles comme capitale. Ils n’ont pas réagi quand la Flandre a fusionné région et communauté (allant bien plus loin, il y a deux décennies que les Francophones n’ont osé aller avec la fédération Wallonie-Bruxelles…) Ils n'ont pratiquement pas moufté quand le CD&V a voté cinq résolutions qui redéfinissaient l'avenir d'un pays sans même demander leur avis à 42 % de ses habitants !

 

Confortablement blottis dans l’idée vieillotte que la politique leur est étrangère et que les politiciens ne sont au fond qu’une bande de cumulards qui ne vivent que pour eux-mêmes, le peuple belge a oublier de se dresser, de se fâcher, de se compromettre. Car oui, il y a au Nord comme au Sud cette illusion absconse que l’État, c’est quelqu’un d’autre. Que les politiciens sont l’État, et que le citoyen serait le témoin de cet État, mais jamais son acteur. Hou ! crie-t-on à la gent politique. Corrompus ! Jean-foutres ! Petits zizis ! Profiteurs ! Voleurs d’impôts ! Le Belge a de tout temps oublié que la politique, c’est lui-même avant toute chose. Les femmes et hommes politiques ne nous prennent pas notre argent, ils gèrent le bien commun. C’est tout. Ils le font bien ou mal, il faut les surveiller, les critiquer quand ils errent, mais ils le font, en principe, pour nous tous. C’est ce que le Belge a toujours oublié de comprendre, de surveiller, quant à s’impliquer, awel santé : ce n’est pas son genre. le Belge prend son salaire en fin de mois, râle quand le barbecue est noyé par l’orage, prend ses vacances dans les pays où la misère le côtoie à la violence dictatoriale. Mais s’intéresser à cet autre lui-même qui s’appelle la politique, ah non, hein ! Faut quand même pas exagérer ! On a autre chose à fiche !

 

Alors, quand un politicien se met à manger des frites, à boire de la bière, à parler de papier chiotte quand il évoque un journal, à confondre solidarité et adiction à l’héroïne, Jan met de Pet se dit : «En voilà un qui nous comprend». 

 

Qui comprend quoi ?

 

Quelque part, la tranquillité béate du citoyen du pays le plus mou du monde a fini par lui coûter son pays. À force de détester ceux qu’il a élu, il a fini par détester sa nation. Déjà, il était fatigué d’entendre pépé évoquer le drame des tranchées, la résistance du voisin, la collaboration de l’autre. Faites chier, les vioques, avec vos guerres, a crié le Belge égoïste. Le malheur, c’est ringard ! On s’est battus pour vous, a répondu le pépé. On n’en a rien à battre a répondu le petit con que nous avons tous été. Bouh, la Belgique, ça n’était pas assez sexy ! Ah, si on avait pu être des Suisses, oh moins, on aurait pu être fiers de notre Guillaume Tell ou de nos montagnes. Mais Egmont, ah non ! ‘t Serclaes, pfouh ! un gisant. Et Albert premier sur son cheval, laissez-nous rire ! Quelle vieille image farfelue. Le Belge a jeté ses mythes fondateurs comme de vulgaires kleenex, croyant qu’il pouvait ne pas franchement aimer son pays. Le patriotisme, c’était bon pour tous les autres. Nous, on était gênés d’exister. 

 

Et quand au Nord, on a proposé une nation de remplacement, avec des mythes tout neufs, des martyrs flamboyants, une richesse usurpée, des martyrs en veux-tu-en-voilà, des qualités d’übermensch et des impôts si merveilleusement bien utilisés, Jan met de Pet y a cru — qui n’y aurait pas cru ! Bon, l’Oosterweelverbinding a coûté plus cher en frais d’études qu’une rocade wallonne ne coûte en construction, mais ça, on ne va surtout pas le lui calculer. On a préféré prendre le Flamand moyen dans un coin pour lui expliquer que tout irait formidablement mieux avec le confédéralisme. Le quoi ? Allez, on va te le repeter, Jantje : de con-fe-de-ra-lis-me. Alors, Jan a prononcé sept fois le mot dans sa bouche et l’a trouvé magique. 

 

Mais je vous défie, moi, de trouver 8 flamands sur dix capables de vous dire en quoi ça consiste réellement, ce con-fe-de-ra-lis-me. Ils n’en ont pas la moindre idée ! Ils votent pour, mais ils ne savent pas pour quoi. Rien d’étonnant : en 2007, 65 % des Wallons pensaient que leur ministre-président s’appelait Didier Reynders. Aujourd’hui, tous les partis flamands crient plus fort que le voisin qu’ils sont pour le con-fe-de-ra-lis-me, mais y’en a pas deux pour tomber d’accord sur ce que ça implique. Deux régions, trois régions, quatre régions, le tout aux régions, une répartition modulée, il y a tout ce qu’on veut dans le concept confédéralisme

 

Et aujourd’hui, la Belgique paye le blocage flamand, la mésentente. Ils en ont voulu trop, et ils ne savaient même pas ce qu’ils voulaient. C’est pour ça qu’il n’y a pas de front flamand. Parce que même ce confédéralisme est un mythe. Il y a un front francophone, parce que la Belgique n’en est pas un. Il y a peut-être même un front belge, avec Groen! et le SP-A, et s’ils arrêtaient de dire le contraire de ce qu’ils pensent fondamentalement, on pourrait y inclure une bonne partie de l’Open VLD et quelques CD&V. Mais en face, il y a l’hydre immobilisante des partis antisystème, Vlaams Belang, N-VA, LDD. Nourris au sein d’une idéologie protonationaliste que certains CD&V ont donné à la petite cuillère à leur bébé majjifiek, Bartje. C’était en 2004. Il n’a fallu que 7 ans aux nationalistes pour devenir adultes et vacciner la Belgique contre elle-même. Et faire perdre leurs couilles aux deux-tiers des politiciens : aujourd’hui, la stratégie du VLD est de ne surtout pas entrer dans un gouvernement sans Bart, parce qu’ils pourraient perdre des points. Et celle du CD&V est de ne surtout pas entrer dans un gouvernement sans De Wever, parce qu’ils pourraient perdre leur con-fé-dé-ra-lis-me.

 

L’Open VLD et les CD&V éclairés devraient toutefois bien étudier la phrase de Valérie Pécresse : «Avec le PS, on n’a pas les mêmes idées ; avec le FN, on n’a pas les mêmes valeurs». En belge, ça donnerait : «Avec le PS, on n’a pas les mêmes idées ; avec les nationalistes, on n’a pas les mêmes valeurs». Autrement dit : avec le PS, on a des disputes, avec la N-VA, on ne parle pas la même langue. Et donc, on ne pourra jamais gouverner correctement avec les derniers, alors qu’on l’a fait avec les premiers. Punt aan de lijn. Ces salopards de socialistes wallons ont fait partie des deux-tiers des gouvernements belges, et que je sache, nous ne vivons pas dans le pire pays du monde !

 

Il faudrait, pour débloquer la situation, prendre un risque énorme, au moins aussi énorme que celui qu’a pris De Croo il y a pile un an : celui de dire niet à la N-VA. Celui de redevenir des politiciens dignes de ce nom, de dire les choses clairement, de refuser le programme nationaliste en bloc, de dénoncer leur véritable nature, et d’en tirer les conclusions. La Belgique irait mieux avec un gouvernement qui gouverne, même sans réforme de l’État, qu’en l’absence de l’un et de l’autre comme c’est le cas aujourd’hui. Mais qui osera le dire, ça, à Jan met de Pet ? «Wij zijn te ver gegaan». Il faudrait, pour tout dire, que l’Open VLD fasse un pas vers le PS et le PS vers l’Open VLD. Qu’ils étudient, négocient et brandissent une seule et même solution, la circonscription fédérale, et c’en serait terminé de cette absurdité de BHV. Qu’ils tombent d’accord sur le fait qu’on doit réformer la sécu et les retraites, en laissant tomber le fatras dogmatique de l'un et de l'autre, en recherchant les solutions les plus équitables pour tous, et qu'ils acceptent que toutes les parties du pays ont un capital à offrir, mais qu’il n’est pas forcément pécunier. Il faudrait pour tout dire que les partis antinationalistes, qui constituent toujours une majorité dans ce pays, se mettent à table sans a priori politique et bouclent une réforme intelligente, vendable, entre eux. Il faudrait que l’on acte qu’entre l’intérêt de l’entreprise et l’intérêt du travailleur, il y a un juste milieu, qu’on pourrait trouver ensemble, entre PS et Open VLD. Parce que si ces deux-là peuvent tomber d'accord, et je suis persuadé que c'est possible — on l'a déjà fait — les autres partis suivront. Il faudrait revenir à la question : de quoi le peuple a-t-il besoin, plutôt qu’à la réponse dogmatique, impalpable, aveugle : «du con-fé-dé-ra-lis-me». Fuck the confederation ! 

 

Il faudrait, le temps de la réflexion, abandonner le point de vue politique, les affrontements destructeurs, quitter le domaine des idées pour s’intéresser au domaine des valeurs. Quelles valeurs pour la Belgique de demain ? Les socialistes francophones et les libéraux flamands ne peuvent-ils pas s’accorder là-dessus ? Les valeurs, n’est-ce pas ce qu’ils ont voté ensemble en nous offrant le droit à l’avortement, audace incroyable à une époque où personne n'y croyait ? Nous avons bien une majorité pour travailler là-dessus. Il faudrait que les partis démocrates flamands redeviennent des démocrates avant d’être des partis. Qu’ils pensent à nos besoins plutôt qu’à leurs résultats électoraux, mathématiquement, tremblants de peur face à la N-VA et au Vlaams Belang. Il faut que les ténors embrayent sur le travail que les «militants» ont commencé à faire. Les Mathias De Clercq, Ann Brusseel, Els Ampe, mais oui, même les Martens ou les Eyskens. La Flandre a commencé à bouger, il faut qu'elle se détache de ce port mortifère qui les cloue au sol, et nous tous avec. Et il faudrait qu’ils osent dire à leurs électeurs : oui, les Francophones ont du mal à apprendre le néerlandais, il y en aura toujours qui viendront habiter Lennik sans chercher à l’apprendre, mais ils apporteront aussi leur potentiel économique, et ça, c’est aussi «de l’argent flamand». 

 

C’est peut-être la dernière chance de ce pays. Ouste les mythes, ouste les dogmes confédéralistes dont rien ne prouve qu’ils nous mèneront à un mieux-vivre (non, mais deux codes de la route, ils sont frappadingues ? ; vider le fédéral de ses deniers, ils sont marteaux ? ; deux sous-nationalités à Bruxelles, ils ont le cerveau atomisé ?) Ça fait un an qu’on fait semblant qu’on pourrait amener la N-VA dans le gouvernement en se tenant les tripes à l’intérieur du ventre pour des raisons purement électorales. Il est pourtant temps de comprendre qu’on ne le pourra jamais ! Moralement, c’est inacceptable. Politiquement, la N-VA ne prendra jamais ce risque. Il est grand temps d’en prendre conscience et d’en tirer les conclusions.

 

Car on a deux possibilités. Soit, on secoue le prunier, soit on prépare la scission. Secouer le prunier veut dire : affirmer haut et fort qu’il est hors de question d’encore négocier quoi que ce soit avec la N-VA, et dire pourquoi, évidences à l’appui. Donner aux Flamands les vrais chiffres de la sécu et des pensions et expliquer pourquoi l’idée de transferts est absurde. Arrêter de dire tous la même chose, beste Vlaamse partijen, autour de la table de De Zevende Dag, surtout quant on sait au fond de soi qu’on pense tous différemment. Mettre enfin sa peau sur la table. Il faut organiser une vraie négociation belge autour d’un vrai projet, comme celui de Johan Vande Lanotte avec les quatre régions. Je ne le trouve pas hyper-sexy, mais il a le mérite d’exister. Et de se donner des garanties mutuelles. Accepter que les Francophones seront toujours mauvais néerlandophones, et sachant cela, offrir des facilités aux Flamands qui, de plus en plus nombreux, vont habiter en Wallonie, faute d’espace en Flandre — c'est d'ailleurs déjà le cas. Il y a autre chose que l’argent ou la connaissance de l'une ou l'autre langue à valoriser dans ce pays. La valeur de Bruxelles, c’est son image et 20 % du PIB. La valeur de la Wallonie, c'est l'espace, un potentiel économique croissant. Il va falloir comprendre et vendre qu’on a des atouts à faire valoir des deux côtés de la frontière linguistique. Travailler à plus de mélanges culturels, dans l’enseignement, etc. Il faut accepter l’immersion dans l’école. Reconnaître que c’est Bruxelles qui se prend tout le poids de la demande d’asile et de l’immigration, faire admettre à la Flandre qu’il y a à répartir ce poids. Investir dans l’anglais pour tous, seule solution viable dès lors que l’on ne fera jamais de tous les Belges des bilingues, et que l’anglais, c’est la langue qu’on comprend à peu près partout dans le monde. Apprendre la langue de l’autre, bien sûr, mais ne pas en faire un casus belli si après 9 ans d’apprentissage, l’autre ne nous comprend toujours pas. Quoiqu'on fasse, on sera toujours voisins et on continuera à se mélanger autour de la frontière (linguistique ou nationale).

 

Il va falloir que les partis démocrates se mouillent. Open VLD, SP.a, Groen! et pourquoi pas une partie du CD&V, celle qui se trouve avant le «&V». Si l’on ne fait pas ça, il n’y a qu’une seule autre solution : commencer à préparer la scission du pays, qui fera mal à tout le monde, et aux Flamands en tout premier lieu.

 

Dans quelques mois, il y aura peut-être de nouvelles élections. Vu l’immobilisme transi des partis démocrates flamands, je ne vois pas d’autre solution. Ces élections pourraient être les dernières du pays. Moi, je m’en fiche. Habiter la Belgique ou la Petite-Belgique ou la principauté de Bruxelles, je m’en fous. Tout ce que je veux, c’est habiter un pays qui corresponde aux valeurs de dignité, d’équité, de justice, et d’anticommunautarisme qui doivent être les valeurs de l’Europe, les valeurs fondatrices de tout nouvel État européen. Il y a beaucoup de Flamands qui n’en demandent pas plus. Il faudrait qu’ils soient petit à petit informés du fait que ce n’est pas du tout, mais alors vraiment pas du tout ce que la N-VA leur apportera.

 

Voilà. Bon anniversaire, Alexander. Il y a un an, vous avez fait preuve d’une audace folle. C’est d’une audace encore plus folle qu’on a besoin aujourd’hui. Waar wacht u op ?

 

 

 

00:43 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (41) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

La circonscription fédérale? Une belle arnaque qui ne solutionnera rien du tout de manière durable. Au premier petit problème sur p.ex. les facilités etc.. ce sera le retour des histoires et ce sera reparti de plus belle. Faut bien se dire une chose, la seule seule et unique solution pour en sortir une fois pour toutes c'est une région bruxelloise qui touche territorialement suffisament la wallonie pour briser une fois pour toutes les espoirs d'annexion de Bxl par la Flandre indépendantiste présente au sein de TOUS les partis flamands. Toute la problématique que l'on vit ne tourne qu'autour de cela, surtout pour les partis flamands traditionnels! Ecoutez les FDFs, cela fait des décennies qu'ils ont raison sur toute la ligne!

"A présent, le combat entrepris par les francophones de ce pays est arrivé à une phase décisive. Si vraiment il se confirme que de l'autre côté de la frontière linguistique, les seules préoccupations sont d'étouffer quiconque parle le français, d'empêcher que Bruxelles soit reconnue comme une région à part entière et de préparer sa flamandisation systématique (...), alors il est inutile de continuer à aller à des Commissions mixtes de régionalisations et autres 'tables rondes' (...) Ou bien dans les toutes prochaines semaines, une régionalisation sincère est admise fondée sur les principes du fédéralisme et respectant l'égalité des communautés et des régions. Ou bien la situation se dégrade irrémédiablement pour aboutir à la séparation.
André Lagasse dans le soir du 23/09/1973

1973 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Soit bien avant l'existence des nationalistes NVA, VB LDD etc...

Écrit par : MC MICH | samedi, 23 avril 2011

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Assez d'accord avec votre réserve quant à la circonscription fédérale, qu'on voit bien arriver comme la nouvelle "solution-miracle" côté francophone et qui ne semble pas déplaire trop à beaucoup de Jan met de Pet non plus.

A elle seule et à court terme, je crois que la circonscription fédérale ne résoudra pas grand'chose voire qu'elle risque même d'avoir un effet pervers en donnant un alibi à la tendance "7 novembre" du vote flamand contre francophone au parlement (puisqu'on pourra dire "ah mais non, ce n'est pas une majorité flamande, des francophones ont aussi voté pour nous").

Par contre, assortie des autres conditions énoncées par Marcel (et avec des médias nationaux en plus) la circonscription fédérale aurait sans doute un effet positif à long terme.

Le danger c'est qu'on nous dise "voilà, tout est résolu, circonscription nationale et BHV disparaît, c'est génial, non ?". Non.

Écrit par : Mr. Sylvestre | samedi, 23 avril 2011

D'accord sur quasiment toute la ligne, sauf: un salarié très efficace peut aussi et c'est souvent le cas perdre son emploi lors de restructurations, sa seule faute du moment? Etre "de trop" ..........Pour le reste, ça fait des mois que j'use mon clavier dans le même sens que vous Marcel :=)

Écrit par : manu | samedi, 23 avril 2011

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@ marcel

si vous n'avez pas lu ce paper, food for thought for your book....

http://www.flw.ugent.be/btng-rbhc/pdf/Cahiers%20Jan%20Dhondt,%203,%20nl.pdf

vu votre intérêt pour le nationalisme...

Écrit par : des | samedi, 23 avril 2011

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Super Marcel !

Tout se résume donc à un problème de foi. On y croit encore ou on n'y croit plus. "La foi soulève des montagnes", dit-on. "Heureux ceux qui croient". Il est certain que si même les plus investis se mettent aujourd'hui à douter, alors que nous reste-t-il comme espoir.

La foi ... mais la foi envers et contre les évidences ? Et le réalisme alors ? Antithétiques ces deux notions. Est-il encore temps d'y croire ? Ne convient-il aujourd'hui de faire état de ce qui est ? "Il n'est de pire sourd que celui qui ne veut entendre". Quelles sont donc encore les chances que nous aurions, surtout nous, francophones, de faire entendre raison à nos amis flamands ?

Un chose est sûre : le climat délétère déteint sur tout et sur tous. Cela ne peut plus durer, et en un sens, on le pressent, ce couperet des futures élections (peut-être les dernières de la Belgique) pourrait nous libérer de cet air irrespirable qui est devenu le nôtre. Plutôt morfler que de continuer ainsi, penseront de plus en plus de francophones. Et voilà l'adhésion à l'horizon de la scission devenue générale chez les francophones, plus par fatalisme et par usure qu'autre chose. Après, enfin, nous pourrons passer à autre chose, nous reconstruire un avenir !

Voilà donc bien les termes de l'alternative, la foi envers et contre tout ou un réalisme décliné sur mode de fatalisme ! ... l'alternative ? C'est oublier les risques auxquels nous expose l'aventure, des risques réels. Il suffit d'un fou, d'un acte inconsidéré, d'un assassinat politique, d'un mort, deux morts, de combats de rue ...! Impossible, irréaliste, pas dans le pays de la fritte ? La situation est devenue telle que ce risque, aujourd'hui, devient réel. Il serait grand temps que nos politiciens ne perdent pas cela de vue.

Écrit par : Tournaisien | samedi, 23 avril 2011

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Petit exemple de l'absurdité de notre pays, et du déni qui y règne de ce que sont les citoyens qui le composent.

Vous devez vous inscrire à l'ONEM à Bruxelles, ou dans toute autre administration, ainsi sur une caisse d'allocations familiales. Première question : "quelle est votre régime linguistique ?". Réponse: "Je suis bilingue" (PS: Il y a de nombreux bruxellois qui le sont viscéralement et authentiquement, enfants de parents francophone et néerlandophone). Réponse de l'administration : "Pas possible ... vous devez choisir : soit francophone, soit néerlandophone. Bilingue ça n'existe pas!".
Autre exemple. Une école Freinet en périphérie bruxelloise, dans la région flamande (Beersel). Une mère francophone assiste à une réunion au sein de l'école en présence des enfants (méthode pédagogique participative). Tout se passe en flamand bien sûr, mais cela ne pose aucun problème, car la maman est parfaite bilingue. Chemin faisant, la mère s'adresse à sa fille, mais en français (dans son couple (le mari est flamand), les rôles ayant été ainsi dévolus: elle parlant en français aux enfants, lui en flamand). Réaction de la directrice : "Vous ne pouvez pas vous adresser en français à vos enfants ! Vous avez mis vos enfants dans une école flamande, vous leur parlez en flamaned. Nous souhaitons que le flamand soit la langue maternelle des enfants qui fréquentent notre école (sic!!!!!!!!!!!)". Ceci dans une école Freinet ... à savoir donc dans une école a priori plus ouverte, plus large d'esprit. C'est dire le gouffre !

Écrit par : Tournaisien | samedi, 23 avril 2011

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Je partage l'avis de Marcel et il y a plein d'autres exemples comme ceux de Tournaisien. De vouloir mettre chaque personne dans une case, francophone ou flamande, me rend malade! Je commençais à douter qu'il existe en Belgique des personnes bilingues ou des couples mixtes. Et qu'en est-il des étrangers naturalisés. Ils sont aussi maintenant soit Flamand ou Francophone? Et les étrangers européens qui votent aux élections communales ? C'est absurde.

Puisque la Belgique est un petit pays ou il ne se passe pas grand chose, les querelles linguistiques semblent un sujet bienvenue pour remplir les 30 minutes du JT...

Mais il semble que le belge est un peuple qui ne se révolte pas et donc les politiciens peuvent vivre dans leur bulle et faire ce qu'ils veulent. J'ai été choqué d'une politicienne qui se moquaient à la télé d'une manifestation en disant que c'était "amusant" mais que maintenant il fallait passer aux choses sérieuses. 20.000 personnes dans la rue et elle trouve cela "amusant"? Quelle arrogance! Mais qui semble être représentative pour la plupart des politiciens.

Écrit par : Thomas | samedi, 23 avril 2011

@Tournaisien : n'hésitez pas, quand vous avez un témoignage de ce genre, de me le transmettre (mais il me faut des témoignages de première main) à marcelsel@gmail.com

@Thomas : oui, c'est une absurdité. mais puisque c'est ce que les flamingants ont voulu, il faut les mettre face à leurs contradictions : une ville appartient à ses citoyens, à savoir les gens qui possèdent la nationalité idoine. Or, en Belgique, ils doivent choisir un caractère linguistique. De ce fait, il ne fait aucun doute qu'il y a au moins 87% de Francophones citoyens à Bruxelles, et 13% de Flamands (selon les dernières élections). Ceci implique évidemment que leur blabla sur une Bruxelles à 50% francophone, c'est du vent.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 24 avril 2011

Salut Marcel,
Voilà un article comme je les aime.
Un article qui met les pieds dans le plat, qui pique là où ça fait mal.
Je ne l'ai pas lu entièrement que je vais déjà réagir à chaud, comme le fait un enfoiré que j'ai toujours été.
Que de conneries n'avons nous pas entendu de parte et d'autre. Car il faut s'auto-justifier. Moi qui parle de Madoff dans mon dernier article. Je peux en parler.
Francophone, on a oublié de porter plainte?
Yes, Absolutely.
En 1962-63 quand les frontières linguistiques sont sortis d'on ne sait où?
Que Bruxelles était devenu la capitale de la Flandre et que la Wallonie à "capitalisé" Namur.
Namur comme capitale? Vous avez vu ma sœur? Elle bat le beurre.
L’État, évidemment que c'est nous. Nous ne sommes plus au temps de Louis le 14ème. Nous sommes les "politichiens".
Le Confédéralisme, cela m'a toujours amusé. Je l'ai écrit.
"Le confédéralisme sans séparatisme est le but avoué du côté Nord. Comme corollaire, se marier, oui, mais sans bague au doigt de mariage... et quelques casseroles derrière le cortège des voitures. Comment devenir confédéralistes, sans devenir des concurrents purs et dures, tout à la fois?
Une confédération est une association d’États qui restent indépendants et souverains tout en gérant ensemble un certain nombre de matières avec pour guide un traité international et non pas une constitution. Ce qui veut dire que ce qui est préconisé en Flandre n'est pas réalisable juridiquement. Même la Suisse n'est plus une confédération depuis le XIXème siècle. Ses cantons n'ont pas de souveraineté. C'est un État fédéral à part entière. L'Allemagne l'était avant Bismarck. Les États-Unis au début de son existence.".
Il y a près de 4 ans, j'écrivais "Belgium, twelve points"
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2007/08/04/belgium-twelve-points.html
Cela n'existe plus.

Cela étant dit, on a joué aux compromis, jusqu'à tomber dans les compromissions.
Et pourtant elle tourne, la Belgique.
Réfléchissons, qu'est ce qui aurait changé en temps d'austérité si le gouvernement avait été nommé?
Simple. On serait en pleine austérité, comme les autres. Dans la même m....
Non, l'argent a continué à rouler.
Je reviens, si j'ai encore quelque chose sur le feu.

Écrit par : L'enfoiré | samedi, 23 avril 2011

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Je reviens au sujet de la langue néerlandaise.
Bruxellois, j'ai été plus privilégié qu'un Wallon.
On m'a enseigné le néerlandais. Très mal. Malheureusement.
Ah, oui, j'ai étudié Vondel. C'était dans le programme. Amusant tout plein, notre ami, Vondel. Le problème, c'est qu'il n'était pas trop... disons, "actuel".
Quand je suis sorti de l'athénée, je ne savais même pas comment il fallait répondre au téléphone à un "copain" de l'autre côté de la barrière linguistique.
Programme, complètement déboussolé.
Heureusement, j'ai suivi par après des cours privés, payés par la société qui m'employait. J'avais tout à coup reçu des chefs hollandais. Quelle catastrophe au début... J'en rigole encore. Mais là-bas, pas d'antagonisme. Pas de français comme bouée de secours d'un flamand d'exception. L'anglais, oui, c'est vrai.
La motivation était là des deux côtés. Et cela marche !
Ensuite, bien plus tard, des cours entre francophones et néerlandophones au boulot. Ça, c'était tof. Qu'est-ce qu'on apprenait vite en rigolant.
Les expériences vécues expliquent bien mieux les choses.

Écrit par : L'enfoiré | samedi, 23 avril 2011

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@La fine fleur de Sel,
Qu'est-ce qui cloche?
Excellent, ce billet (comme celui-ci d'ailleurs).
Marcher sur des oeufs? L'image est belle et me fait penser à ceux qui fondent dans la bouche, au chocolat.
Car, là, on est bon et reconnu dans le monde entier.
;-)

Écrit par : L'enfoiré | samedi, 23 avril 2011

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Ah, ben merci, l'Enfoiré :-))

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 24 avril 2011

Ah ben Môssieu, vous m'avez manqué. Beau billet sur la forme, bien écrit: le synopsis de votre livre?

Cela augure t'il de belles cloches de Pâques, à savoir votre dernier opus?

Un ultime baroud d'honneur que vous écrivez là: vous vous évertuez à décrire ce qu'il conviendrait de faire, en plusieurs paragraphes, si nous étions plus citoyen, plus politiquement intéressé, si nos Politiques eux mêmes étaient plus "confucéens" que particratiques, si, si, si.

Et puis vous terminez, un deux phrases, par une conclusion qui va à l'inverse de tous ces espoirs que vous formulez: élections, fin de la Belgique.  

Las! c'est utopique de croire que le Bien Commun l'emportera, mais vous démontrez votre humanité par votre baroud optimiste, même s'il se termine par une conclusion qui l'est moins, optimiste.
L'Homme pense que tout ira mieux et envisage rarement l'ensemble des risques et des conséquences encourus par une situation ou par ses actions: il procrastine les solutions en comptant sur ses capacités à résoudre les choses en temps voulus. 

Publiez votre billet en néerlandais, afin que d'aucuns de l'autre côté de la frontière linguistique en prennent connaissance, que votre baroud d'honneur soit connu. Au moins, on ne pourra pas dire que tout n'aura pas été fait pour briser le mantra nationaliste dont nos concitoyens néerlandophones sont quotidiennement abreuvés.

Et pour le reste, eh bien, on verra ce qu'il adviendra de notre nationalité et à quoi elle pourra bien correspondre à moyen terme, disons à une échéance de 5 ans. Difficile de se projeter.

Et en ce qui concerne les élections... Que faire? Voter? Pas voter? Doit-on voter (blanc, ou pour un petit parti) -ou ne pas voter - de manière à exprimer notre mécontentement de tout cela? 
Ou au contraire, a t-on encore une chance d'acter un vote qui aura un réel impact et conduira à la mise en place d'un gouvernement capable d'assurer un politique cohérente, équitable, efficiente et efficace? C'est tout belge cela: balancer entre deux extrêmes....

Écrit par : Sonia | samedi, 23 avril 2011

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Des choses intéressantes dans cet article, comme toujours, une bonne analyse. Mais les conclusions me semblent coupées de la réalité, on ne revient pas sur le passé, les fleuves coulent vers la mer, ils ne remontent pas vers leur source... C'est l'avenir qui doit nous préoccuper.

Préconiser l'apprentissage de l'anglais, par exemple, reste une proposition simpliste qui ne résoud pas le problème, mais le déplace...

A cet égard, avez-vous remarqué que l'usage de plus en plus abusif de l'anglais (langue unique) dans les enceintes de l'Union européenne allait de pair avec l'effritement de l'esprit européen et le développement des particularismes ?

Selon le bon vieux principe des vases communicants : plus on se dirige vers la langue unique, plus on s'éloigne de la diversité, donc de "l'espoir" européen ; plus on insuffle "l'espoir", plus on favorise la diversité, donc la bonne entente et le multilinguisme.

En Belgique, on a instauré le principe de la langue unique dans les deux principales régions du pays. Mais permettre à chaque Belge, où qu'il soit domicilé, de recevoir tous ses papiers "nationaux" (cartes d'identité, feuilles d'impôts, etc.) dans sa langue résoudrait beaucoup de problèmes. Quant à la vie de tous les jours (poubelles, stationnements et même élections communales), cela présente beaucoup moins d'importance.

Écrit par : Hachiville | samedi, 23 avril 2011

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La une du Nieuwsblad de ce samedi: les entreprises de Flandre occidentale préfèrent engager des Polonais que des Wallons. "Les chômeurs wallons pratiquent la culture du hamac, d'une génération à l'autre", peut-on lire de la bouche de patrons locaux. Et cela en première page! Voilà le genre d'infos dont l'opinion flamande est abreuvée depuis des années, jour après jour. Et certains feront toujours mine de s'étonner que la N-VA progresse dans les sondages comme si Bart De Wever était un alien tombé du ciel! Au fait, remplaçons "chômeurs wallons" par "noirs" ou "arabes" et il serait étonnant que le Mrax n'ait pas déjà pondu une réaction...

Écrit par : francolâtre | samedi, 23 avril 2011

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Qu'ils fassent gaffent en embauchant des Polonais, ma femme est polonaise et depuis qu'elle est en Belgique (Wallonie) elle a appris à se méfier des Flamands qui ne manquent pas d'humiler tout ce qui n'a pas le sang "pur" sur les lieux de travail. Les étrangers apprennent très vite que la Flandre hait tout ce qui n'est pas comme elle (et ça fait du monde!)

Écrit par : joaquim | lundi, 25 avril 2011

Merci encore pour ce billet Marcel,

C'est ma première réaction depuis que je vous lis, alors voila: je suis tout à fait d'accord avec votre pensée (et surtout cette histoire de conflit entre pensée nationaliste et pensée démocrate)
Mais j'ai quelques bémols sur l'ensemble de vos papiers.

Premièrement, si je me souviens bien, il me semble avoir compris que défendiez le bilan économique de la Wallonie. Selon moi, ces histoires de redressement wallon et de plan Marshall, c'est de la vaste blague et j'ai honte pour les francophones devant une telle classe politique élue par leurs soins. Si Bruxelles et la Wallonie avaient été gérés par d'austères calvinistes, travailleurs responsables, visionnaires et bons pères de famille, depuis 30 ans, on n'en serait peut-être pas là aujourd'hui. Malgré toutes les exagérations, je persiste à penser que nous leur avons donné d'innombrables bâtons pour nous battre et ce n'est pas admissible. Cette histoire de scandale CD&V ne peut pas être comparée à l'ampleur du scandale des mœurs du PS wallon dans le Hainaut et à Liège, ça me paraît un peu gros.

Deuxièmement -c'est une de vos lectrice qui me le signalait dans un café récemment et je suis d'accord avec elle-, vous semblez vouloir défendre à tout prix la minorité néerlandophone de Bruxelles alors même que les cotas linguistiques dans la capitale sont déjà une réalité honteuse et discriminante qui devraient constituer le point 1 à changer avant même l'idée de commencer les négociations. Sans parler de l'interdiction des recensement linguistiques... C'est déjà le scandale permanent ici! Vous êtes trop tiède.

En tant que licencié en Histoire, je crois tout aussi bien dans les forces inéluctables de l'Histoire - qui me semblent en marche en ce moment- que dans les surprises historiques - qui ici à mon sens, ne pourraient qu'accélérer le processus -. dans les deux cas, on y va. Pourquoi encore lutter? Tout cela est une perte de temps, alors que le Monde change à toute vitesse.

Peut-être qu'un jour proche, dans votre blog, l'essentiel du propos sera consacré à l'étude du plan B, à l'avenir, où nous sommes fort mal dépourvus face à la machine de guerre rodée depuis depuis des lustres.

En Histoire, on a coutume de dire, si je ne m'abuse, qu'il n'y avait pas dix républicains à Paris en juin 1789. C'est tout ce que je souhaite aux francophones. Un coup de semonce pourrait -peut-être- clarifier les choses une fois pour toute dans les esprits du Nord et -peut-être- changer in extremis le cours des évènements mais je n'y crois pas. Sans vouloir vanter ma spécialité, quand on voit le contenu des programmes d'Histoire en Flandre (une des toutes premières matières changées après la régionalisation de l'enseignement) et qu'on imagine que de la coiffeuse au garçon boucher, ils ont tous avalé ça, étudié ça, on ne s'étonne plus que les jeunes soient davantage nationalistes que leurs parents. Or, moi, je crois en la jeunesse: elle a de l'avenir!

Le cours d'Histoire est en marche depuis longtemps, le cours de l'Histoire risque de suivre...

Écrit par : Harold | samedi, 23 avril 2011

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@Harold
"C'est ma première réaction depuis que je vous lis"
Welkom !

"il me semble avoir compris que défendiez le bilan économique de la Wallonie. Selon moi, ces histoires de redressement wallon et de plan Marshall, c'est de la vaste blague et j'ai honte pour les francophones devant une telle classe politique élue par leurs soins."
Attention : je n'ai pas écrit que le bilan économique de la Wallonie était brillant. J'ai simplement relevé qu'il n'était certainement pas pire que bien d'autres régions d'Europe minées (c'est le cas de le dire) par une catastrophe industrielle. Tant en France qu'en Allemagne, qu'au Royaume-Uni, et que le Limbourg fait "à peine mieux" que la Wallonie. Je n'ai pas écrit non plus que la Wallonie avait les meilleurs gestionnaires du monde, loin de là, mais bien qu'il ne servait à rien de s'autoflageller sur la soi-disant médiocrité des édiles wallons. Ils ne sont pas médiocres. Mais il est évident qu'il est plus facile d'apparaître performant dans une région qui a, les dernières décennies, eu tous les atouts en main comme la Flandre. Je crois qu'il est grand temps qu'on arrête de présenter les politiciens wallons comme des clettes, et les Flamands comme des ultraperformants. C'est du reste Didier Reynders qui a été présenté par le Financial Times comme l'un des meilleurs ministres des finances européens. J'y reviens plus largement dans mon prochain livre.

"Si Bruxelles et la Wallonie avaient été gérés par d'austères calvinistes, travailleurs responsables, visionnaires et bons pères de famille, depuis 30 ans, on n'en serait peut-être pas là aujourd'hui."
Il y a des tas d'autres façons de présenter les choses. Un exemple : le PIB de la Wallonie a plus progressé ces dernières 20 années que celui des nouveaux Länder d'Allemagne. L'Allemagne serait-elle mal gérée ?

"Malgré toutes les exagérations, je persiste à penser que nous leur avons donné d'innombrables bâtons pour nous battre et ce n'est pas admissible. Cette histoire de scandale CD&V ne peut pas être comparée à l'ampleur du scandale des mœurs du PS wallon dans le Hainaut et à Liège, ça me paraît un peu gros."
Oh, mais ce n'est pas le seul scandale. On ne parle pas beaucoup du lisier, des vaches aux hormones, et du journalise assassiné, du problème de l'extrême droite en Flandre : il serait très facile de dresser un portrait aussi calamiteux de Moeder Vlaanderen, il faudrait vraiment faire peu d'efforts ! Enfin, n'oubliez pas que la Belgique est probablement le seul pays d'Europe où les fonds européens destinés à redresser la région la plus pauvre va, depuis des années, pour 40% à la région… la plus riche ! Je crois enfin que le rejet des politiciens wallons en bloc est la pire des choses que nous puissions faire. Il faut les critiquer, il faut pourchasser tous les excès, mais il faut tout autant les soutenir quand leur travail est positif. Sans cela, autant décréter une dictature corporatiste tout de suite !

"Deuxièmement -c'est une de vos lectrice qui me le signalait dans un café récemment et je suis d'accord avec elle-, vous semblez vouloir défendre à tout prix la minorité néerlandophone de Bruxelles alors même que les cotas linguistiques dans la capitale sont déjà une réalité honteuse et discriminante qui devraient constituer le point 1 à changer avant même l'idée de commencer les négociations. Sans parler de l'interdiction des recensement linguistiques..."
Je défends les minorités linguistiques où qu'elles soient. En ce qui concerne Bruxelles, j'évoque une "petite-Belgique" d'après la scission, où je dis qu'il faudra veiller à surprotéger les minorités, mais pas au niveau actuel, comme je l'ai aussi déjà dit : il n'est pas normal qu'une minorité représentant entre 5 à 12% de la population puisse décider de la couleur des taxis, par exemple.

"C'est déjà le scandale permanent ici! Vous êtes trop tiède."
Oh non, pas trop tiède. Juste modéré.

"En tant que licencié en Histoire, je crois tout aussi bien dans les forces inéluctables de l'Histoire - qui me semblent en marche en ce moment- que dans les surprises historiques - qui ici à mon sens, ne pourraient qu'accélérer le processus -. dans les deux cas, on y va. Pourquoi encore lutter? Tout cela est une perte de temps, alors que le Monde change à toute vitesse."
Vous n'avez probablement pas tort, mais l'Histoire est faite aussi de retournements subits, et on a tendance à ne s'intéresser qu'aux développements qui ont mener à des révolutions, pas à celles qui ont échoué. Un exemple : la révolution brabançonne n'est pratiquement pas évoquée. De même, l'autonomie flamande de 1917 est pratiquement absente des livres d'histoire, parce qu'elle semble n'avoir été qu'un bref moment. Or, les deux ont certainement eu une influence importante sur tout ce qui a suivi. C'est la chaîne des événements qui fait l'Histoire. Enlevez un chaînon et l'histoire change. Tout indique en effet que nous ne pouvons aller que vers une scission, mais comme dans tous les moments critiques, il peut toujours y avoir un événement majeur qui modifierait l'évolution apparente aujourd'hui. Je reste toujours modeste face à l'Histoire à venir et c'est pourquoi je tiens compte d'une telle possibilité. Je me méfie en outre des discours autoréalisateurs.

"Peut-être qu'un jour proche, dans votre blog, l'essentiel du propos sera consacré à l'étude du plan B, à l'avenir, où nous sommes fort mal dépourvus face à la machine de guerre rodée depuis depuis des lustres."
C'est une possibilité en effet.

"En Histoire, on a coutume de dire, si je ne m'abuse, qu'il n'y avait pas dix républicains à Paris en juin 1789."
Dans ce cas, je me demande comment ils ont fait pour transporter quelques milliers de fusils des Invalides à la Bastille :-)))

"Sans vouloir vanter ma spécialité, quand on voit le contenu des programmes d'Histoire en Flandre (une des toutes premières matières changées après la régionalisation de l'enseignement) et qu'on imagine que de la coiffeuse au garçon boucher, ils ont tous avalé ça, étudié ça, on ne s'étonne plus que les jeunes soient davantage nationalistes que leurs parents. Or, moi, je crois en la jeunesse: elle a de l'avenir!"
Eh oui.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 24 avril 2011

Je m'étonne que notre ami Marcel Sel et d'autres s'ingénient encore et toujours à replâtrer voire réinventer la Belgique, multiculturelle, bilingue etc. C'est certainement un myopisme bruxellois, parce que le reste de la Belgique, Wallonie et Flandre confondues, semble nettement moins attaché à cette mixité. J'ai l'impression qu'on pourrit la vie de 9 millions de Belges depuis des années pour essayer de les convaincre de la géniale mixité qui ne concerne que le million de Bruxellois.

Pourquoi faudrait il s'accrocher à tout prix à cette vieille Belgique mal foutue qui ne demande plus qu'à rendre à ses créateurs sa vieille âme toute grise ? Pourquoi s'ingénier à faire cohabiter dans un même état des gens qui n'ont quasiment rien en commun ? Pourquoi vouloir à cette fin forcer tout le monde à apprendre l'anglais ?

Dans le reste du monde, les gens différents vivent entre eux dans des pays différents, et ça marche très bien comme ça. Entre eux, il y a des frontières, dont certaines sont très théorique comme dans l'espace Schengen. par dessus ces frontières, les gens sont libres de fréquenter qui ils veulent dans la langue de leur choix, et même d'aller s'installer de l'autre côté, d'y prendre compagne et d'y faire souche, tout en bénéficiant de toutes les ressources culturelles et autres que veulent bien mettre à leur disposition leur gouvernement d'origine de l'autre côté de la frontière.

Franchement, d'un point de vue strictement utilitaire, la Belgique, c'est vraiment à l'expérience une très mauvaise manière de faire coexister des gens qui n'ont rien en commun.

Pourquoi dès lors s'acharner ?

Écrit par : JPBWEB | samedi, 23 avril 2011

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@ JPBWEB

Vos propos sont empreints d'une distanciation et d'une forme de bon sens qui donne à votre conviction un fond de rationalité. Vu sous cet angle, l'appel à la scission de la Belgique, de fait, peut apparaître comme quelque chose de parfaitement logique sans tomber dans le travers des dérives de la subjectivité, de l'arrogance, du mépris de l'autre.

Le problème, c'est que ce constat n'est absolument pas formulé dans ces termes au nord de la frontière linguistique mais y prend des formes haineuses, méprisantes, fascisantes même. On ne construit pas un futur devenir, quelque séparé qu'il soit amené à devenir, sur la haine de l'autre, sur sa dépréciation, sur des schématismes de la pensée, sur des erreurs historiques patentes.

Je tiens par ailleurs à rappeler que les tentations expansionistes et irrédentistes ne devraient plus avoir droit de cité dans la communauté européenne. Admettre que de telles idées aient encore cours, ce serait par exemple s'exposer à court ou moyen terme que l'Allemagne revendique à nouveau la Silésie, la Poméranie orientale et la Prusse orientale, bref qu'elle revendique d'annexer purement et simplement 50 % de la Pologne en y imposant l'Allemand comme langue de culture. Ce serait s'exposer à ce que l'Autriche tente de reconstituer ce qui fut le grand empire des Habsbourg, en absorbant à nouveau la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, la Transylvanie, la Bohême, la Slovaquie, la Petite Pologne (Cracovie), jusqu'à la Voylinie-Galicie (Ukraine occidentale). Vous l'aurez compris, nous retomberions, comme à la fin des années '30 dans un délire destructeur sans limites.

Or, c'est très exactement dans ce schéma de pensée que se situent un très grand nombre de Flamands aujourd'hui, ceux de la NV-A notamment. Hier, vous l'avez probablement découvert au JT, des membres de ce parti sont allés défilés avec drapeaux flamands (non griffés et lampassés de gueules) et T-shirts noir frappés au slogan "Republiek Vlaanderen" à Zuydpeene, près de Cassel, en Flandre française. Et les commentaires étaient surprenants ! "Cette région nous reviendra dès que nous nous serons séparés de la Wallonie". Quelle différence avec le slogan "récupérons les onstolen gebieden" hurlés baveusement par ces porcs du Voorpost à Enghien à la fin mars ? Une poignée d'extrémistes ? Absolument pas ... le plus gros de l'assise de la NV-A et son électorat pense très exactement de même. Ces fous cinglés ne rêvent que de reconstituer la grande "Nederland", qui à nouveau s'étendrait de Boulogne (Bonen) (sic), en passant par Kamerijk (Cambrai), Valencijn (Valenciennes), Dowaai (Douai), Rijsel (Lille) (où on n'a jamais parlé le flamand), en annexant au passage Moeskroen (certes à l'origine thioise), Doornik (Tournai ... toujours française), Zinnik (Soignies ... on se demande bien pourquoi), Edingen, Lessen etc. Bruxelles bien sûr, mais encore Neerheylissem et Opheylissem (Hélécine), jusqu'à Kleve et Xanten en Allemagne (allons donc !). Des fous furieux ... des fauteurs de troubles, de guerres, de haine, de bêtise, de connerie sans nom ... Et ces connards (je pèse mes mots) sont soutenus à mi-mots, ou derrière des silences complices, parfois un peu gênés, par les hypocrites du CD&V, quand ils ne le sont par certains idiots de l'Opên VLD tel cet imbuvable Quickenborne.

Le problème, vous ne l'avez manifestement pas compris, ce n'est pas une Belgique qui fonctionnerait mal ou qui n'aurait plus de raison d'être ... [LA PHRASE SUIVANTE EST TOUT SIMPLEMENT UNE PHRASE XENOPHOBE. JE VOUS PRIE DE NE PLUS ECRIRE CE GENRE DE CHOSES SUR "LES FLAMANDS". DITES CE QUE VOUS VOULEZ DES FLAMINGANTS, QUI REPRESENTENT UNE IDEOLOGIE, MAIS PAS DES FLAMANDS, CECI EST UN AMALGAME. MERCI DE M'EVITER DE DEVOIR INTERVENIR DANS LES COMMENTAIRES. LE CENSEUR SEL] le problème véritable, fondamental, c'est la connerie génitale et génétique des Flamands !

Écrit par : Tournaisien | dimanche, 24 avril 2011

@tournaisien
votre dernière phrase montre pour la xième fois que vous êtes fondamentalement raciste, rassurez-vous, ça se soigne, mais ça prend du temps...(à moins que chaque fois vos mots s'écrivent sans que vous les pensiez)

Écrit par : uit't zuiltje | dimanche, 24 avril 2011

Les flonflons déclinés en noir et jaune de Zuydpeene ne m'inspirent rien d'autre. J'en suis désolé. On atteint là, pour moi, le summum de la connerie humaine. Et quand on constate que le "restant" de la Flandre se tait dans toutes les langues (quand elle n'approuve d'une manière ou d'une autre), comment voulez-vous qu'on ne soit amené à penser de la sorte ?

Écrit par : Tournaisien | dimanche, 24 avril 2011

@Tournaisien : vous DEVEZ laisser à ceux qui ne s'expriment pas le bénéfice du doute. Déjà, ceux qui s'expriment sont privés de relais médias dans la plupart des cas. Je ne supporte pas que l'on mette tous les Wallons dans le même sac, et pas plus quand on le fait avec tous les Flamands.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 24 avril 2011

Guillaume et tournaisien sont deux réactionnaires souvent aux frontières du fascisme, probablement des disciples de modrikamen ou du FN?

Écrit par : dissy | dimanche, 24 avril 2011

@Tournaisien,

Je ne sais pa s'il y a quelque chose à comprendre. Je constate seulement que la volonté du vivre ensemble est trè slargement lacunaire aujourd'hui au royaume de BElgique. Le nationalisme flamand n'est pas un fait récent. Il est presque aussi vieux que la Belgique. En fait, paradoxalement, la Flandre, c'EST la Belgique. Ce n'est pas une affaire de langue parlée. La Flandre de jadis, celle qui comptait, elle parlait le français, mais elle était déjà flamande et c'est elle qui a commencé à vampiriser la Belgique entière à son profit. Le fait linguistique comme marqueur sociologique ets intervenu plus tard, mais la dialectique du dominant et du dominé n'est pas nouvelle. PAradoxalement, les Wallons qui ont toujours été les dindons de la sinistre farce belge se sont sentis et se sentent encore belges, alors que les Flamands qui objectivement SONT la Belgique se pensent et se sentent autres.

Quant au fait de prêter l'oreille et le reste aux sirènes du nationalisme, ce n'est certes pas glorieux mais je peux supposer que nombre de Flamands sont trè smal à l'aise. D'un côté, ils sont remplis d'allégresse à l'idée de faire partie de ce peuple élu et bourré d'übermenschitude (ce doit être grisant, dommage que nous ne puissions pas ressentir celà) et de l'autre côté ils doivent êtr etrès inquiets face à ces perpétuelles manoeuvres d'intimidation dont sont coutumiers les nervis de l'Ordre Nouveau. C'est très germanique, parait-il, cette dualité qu'on avait observée dans un grand pays voisin il y a trois quarts de siècle, mais au fond c'est aussi et surtout très humain.

C'est pourquoi je m'abstiens du juger la Flandre et les Flamands. Ceux que je connais sont très sympas et je n'ai pas avec eux l'ombre d'un contentieux. D'ailleurs, mon attitude radicale quant à la scission de la Belgique et l'union de la Wallonie à la France leur coupe l'herbe sous le pied. Nous n'avons en fait guère de zones de recouvrement qui pourraient causer des désaccords.

Tout ce que je dis, c'est qu'à tout le moins, les Flamands font montre de trop de différences avec nous pour que nous puissions ou devions continuer à les considérer comme des compatriotes. Bien au contraire, je suis persuadé que c'est de notre intérêt de réaliser au plus vite cetet scission qu'au fond tout le monde considère comme inéluctable. La seuel différence, c'est que certains s'en affligent alors que d'autres s'en réjouissent.

Écrit par : JPBWEB | dimanche, 24 avril 2011

Salut, Jean Patrick de Bonne Wallonie En Belgique,

"... Marcel Sel et d'autres s'ingénient encore et toujours à replâtrer voire réinventer la Belgique, multiculturelle, bilingue etc. C'est certainement un myopisme bruxellois "

Mais mon cher ami, nous sommes en plein dans le multiculturelle avec plusieurs langues à Bruxelles. Ce n'est pas de la myopie, c'est plutôt de la presbytie et pas de la myopie.
Oui, Bruxelles est un fameux clou dans le talon d'Achille. Reconstruire le "Made in Belgium" sera bien plus difficile sous l'étiquette "Flanders Technologie". C'est du pragmatisme bruxellois qui vous le dit.

"...pourrit la vie de 9 millions de Belges depuis des années pour essayer de les convaincre de la géniale mixité qui ne concerne que le million de Bruxellois."

Je vous apprends qu'on a un peu grossi de part et d'autres. Nous sommes plus de 11 millions et 1,130.000 à Bruxelles.

"s'accrocher à tout prix à cette vieille Belgique mal foutue"
Je crois que vous ne lisez que ce qui vous intéresse. J'ai déjà répondu de multiples fois sur mon blog en long et en large. La belgitude veut dire quelque chose. Je ne me sens pas l'âme de me retrouver dans une des charrettes françaises. Ca aussi j'ai un article bien torché.

"Pourquoi vouloir à cette fin forcer tout le monde à apprendre l'anglais ?"
Parce que c'est ça le gros problème de l'unilinguisme de la France ne pouvait pas fonctionner.

"Franchement, d'un point de vue strictement utilitaire, la Belgique, c'est vraiment à l'expérience une très mauvaise manière de faire coexister des gens qui n'ont rien en commun."

Et pourtant elle tourne comme disait Galilée

Écrit par : L'enfoiré | dimanche, 24 avril 2011

Merci à Marcel de me remettre sur les rails. Mon côté impulsif, après avoir eu l'occasion de découvrir la sombre farce de Zuydpeene, m'a fait sortir de mes gonds, et au quart de tour, je n'ai pris le temps de distinguer "flamingant" de "flamand".

Ceci étant, ne soyons quand même pas naïfs. Le mépris à l'égard des francophones de Belgique en Flandre est omniprésent et savamment alimenté depuis des lustres. Les exemples sont pléthore, qui confinent le plus souvent au racisme pur et simple, qu'il s'agisse de ce manuel scolaire publié chez De Boeck Université divisant la Wallonie en Walifornie, Walabama ... et Walbanie, en passant par les mesures vexatoires prises (et déclarées comme telles) contre cette "racaille des jeunes francophones" contre lesquels on multipliera les contrôles de police, par la déclaration publique d'un Leterme expliquant le plus sérieusement du monde devant les caméras que si les Wallons ne parlent pas plusieurs langues c'est parce qu'ils sont plus cons que les autres ... j'en passe et des meilleures.
Certains politiciens flamands s'alimentent journellement à l'écuelle de ce mépris et de cette arrogance, les Kris Peeters, Wouter Beke, Quickenborne, Defoort, Geert Bourgeois ... et ici encore, la litanie pourrait être longue.

Marcel, vous évoquez une presse muselée en Flandre, où l'on ne peut s'exprimer librement, et donc vous en appelez à ne pas faire de procès d'intention à partir des silences assourdissants. Très franchement, vous ne trouvez pas que la mesure est comble ? C'est trop facile. La haine banale, au quotidien, nous devons l'encaisser. Ce mépris, nous devons en faire notre quotidien. Comprenez qu'il puisse nous arriver dans de telles conditions que nous aussi, il nous arrive de "péter un cable" !

Quant à Dissy, ne chargez pas la barque inutilement. Vous pourriez vous-même en tomber dans l'outrance. Réactionnaire, raciste ... ? Non, tout simplement excédé. Sans plus ... au risque d'un dérapage, je vous le concède.

Écrit par : Tournaisien | dimanche, 24 avril 2011

Attendons standard and poor's qui va 'dégrader' le belgium ..le défaut de la Grèce, de l'Irlande,ensuite du Portugal et enfin la faillite en septembre de l'Espagne.Crois moi Marcel comme par miracle on va soudain très vite trouver des solutions..pour sauver l'argent surtout flamand et la NVA sera vite virée de la cours de récré...

Écrit par : dissy | samedi, 23 avril 2011

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Ce que prône le FMI, c'est ce que pronent la VOKA et la NVA. Donc s'ils n'obtiennent rien au niveau communautaire dans un premier temps, ils seront sûrs d'obtenir au niveau économique par obligation du FMI. Ils pourront toujours accuser les autres de l'avoir provoqué. Cameron et De Wever sont sur la même longueur d'onde sur les programmes d'austérité. Aux yeux de l'électorat flamand qui vote la NVA, la NVA ne sera jamais responsable de ce qui arrivera parce qu'elle n'a jamais été au pouvoir au fédéral. Tout le discours de De Wever c'est de dire que ce sont tous les autres partis qui nous ont amené au chaos d'aujourd'hui. Ce qui est vrai dans un sens. Aucune raison qu'il perde des voix de nouveau donc puisque les autres partis qui recueillaient les mécontents ont tous essayé avant lui et qu'il n'y a personne d'autre.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 24 avril 2011

http://www.vlaamsabvv.be/files/NVA_FR.pdf

Écrit par : leluron | dimanche, 24 avril 2011

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J'attends toujours une réaction du cartel PS/CDH/MR/ECOLO aux propos hyper racistes et insultants de l'article du niewsblad d'hier suite aux propos du célèbre VOKA qui devient un peu plus chaque jour une association proto faciste.
Je vous invite à relire ces articles.Assez comique ils disent que les Wallons sont des fainéants qu'ils vont prendre des polonais etc...en fait ils paniquent car ils ne vont plus pouvoir mettre en esclavage les Français frontaliers qui acceptaient de travailler pour eux car la convention fiscale des frontaliers se termine.Donc comme il n'y a plus aucun intérêt financier à venir travailler en Belgique en payant ses faibles impôts en France visiblement si je suis le raisonnement du VOKA les Français qui étaient jusqu'à peu des modèles de 'courage 'eux (versus les wallons) vont aussi être considérés comme des parasites fainéants d'ou le recours aux Polonais en voila des gens bien qui acceptent les salaires de misère des entreprises du voka...cela en dit long sur la mentalité des VOKA et NVA.

Etonnant de lire les réactions de flamands à cet article, certains ne sont pas dupes et traitent le journal de quotidien de caniveau.Par contre vous trouverez aussi quelques VMOisés qui en rajoutent encore une couche.

Quand les politiciens FR censés nous représenter comme le dit justement Marcel dans son article vont ils enfin tapper du poing sur la table devant de telles insultes?

On oserait dire le 1/4 du 5ème sur un arabe ou un chinois, cela serait un scandale qui ferait toutes les 'unes' de journaux!!


Donner chaque fois l'autre joue pour prendre des baffes sans réagir il y a des limites!


http://www.nieuwsblad.be/article/detail.aspx?articleid=GDT39A2PD

Quelques réactions de lecteurs :

Dit is een typisch opruiend artikel vol vooroordelen ten opzichte van een heel volk, terwijl het in werkelijkheid gaat om een STREEK, waar die hangmatcultuur heerst omdat er al sinds twee generaties geen werk meer is voor die mensen. Bovendien spreekt het artikel niet of nauwelijks over het feit dat het gaat om knelpuntberoepen waar ook Vlamingen niet in passen ! Hoogst verwerpelijk.


Zelfs al zouden Walen reageren dan moet je wel genoeg koffie voorzien want die nemen geregeld een koffiepauze. Walen hebben de zuiderse mentaliteit en dat is net zoals in zuid Frankrijk demain, demain. Zij werken gewoon niet graag en zijn met weinig tevreden, daarmee is alles gezegd!


Nu ben ik er definitief zeker van, het Nieuwsblad is een rioolkrant.

Beangstigend die opruiende taal, hatelijkheden en dwaze slogans jegens onze andere landgenoten! Waar gaat dit naartoe ? Waarom geloven jullie, de zichzelf benoemde 'echte' Vlamingen dat ALLES steeds aan de anderen ligt ?? Zeer waarschijnlijk verkiezen de Vlaamse ondernemers mensen uit de Oostbloklanden enkel en alleen maar omdat die Oostblokkers hier willen werken aan een minimumsalaris, aan een schamel loon waarvoor ELKE Belg nog liever voor de hangmatcultuur zou kiezen !!


etc etc ezv evz ...

Écrit par : dissy | dimanche, 24 avril 2011

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Marcel en lisant toutes les réactions des lecteurs finalement il y a un peu d'espoir car visiblement ceux qui nous disent ici et ailleurs que TOUS les flamands pensent comme la NVAVOKA sont visiblement aveugles, sourds et adeptes de la méthode coué.Beaucoup de flamands ne sont pas dupes et ne souhaitent pas même pour la flandre une société néo libérale thatchérienne réactionnaire....si vous comprenez le NL, je vous invite à parcourir ces réactions c'est très instructif.

http://www.nieuwsblad.be/forum/index.aspx?pagename=detail&forumid=2426056

Écrit par : dissy | dimanche, 24 avril 2011

@Dissy : visiblement, nous étions en train de lire le même article en même temps. Mon papier est déjà sur ce blog :-)

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 24 avril 2011

L'indigence attire l'indigence, chaque jour en fait la preuve sur ce blog... hélas. Pourquoi ne trouvons-nous pas de meilleur chevalier, de princesses plus futées, pq doit-on tjs être défendu par des c... qui se la pètent et, au fond, n'entravent rien. Des boucles fermées, des maelstroms vides. Tristesse.

Écrit par : juliette | dimanche, 24 avril 2011

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Mardi recommence nos fidèles éditorialistes de la Première.
J'attends les "Cafés serrés". Je les ai presque tous sauvés pour les réécouter plus tard quand je serai bien vieux, le soir, à la chandelle. Peut-être auront-ils pour cadre, une des villes de la côte belge.
Demain, j'ai déjà programmé mes enregistrements comme vous nous l'annonciez.
"Sois belge et tais-toi" et Bert Kruisman qui va nous expliquer ce qu'est la Flandre.
Je suis bruxellois jusqu'au bout des ongles.
Ni Wallon (je n'en parle pas un mot), ni Flamand (là j'ai un terrible accent hollandais)
Ik ben leuk, gezellig, ik zeg altijd "Grrraaaggg gedaan"
Is er een probleem daarmee?
De Vlaamse Ostracism Kan ik niet Akkoord ermee zijn

Écrit par : L'enfoiré | dimanche, 24 avril 2011

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Le petit dernier de Bert avant les vacances
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_cafe-serre?id=5914993&eid=5017893

Écrit par : L'enfoiré | dimanche, 24 avril 2011

Marcel a attrapé la floche au carousel belgicain et on est reparti pour le sempiternel débat sur le fédéral, la belgitude, bla, bla...

Lorsque vous nous parlez de "con-fe-de-ra-lis-me" et que jan-met-de-machin ne comprend pas réellement ce que c'est, je suis obligé de vous dire que le prolo francophone ne comprend pas plus vos idées de "cir-con-srcip-tion fé-dé-ra-le".

Et de plus, qui vous dit que les francophones ont encore envie de "fé-dé-ra-li-ser" avec ses gens là?

Vous dites que vous ne vous retrouvez plus dans la politique du nord du pays et vous parlez de revenir vers un état plus "fé-dé-ral". C'est de la pure schizophrénie! Vous devenez dangereux Marcel. Vous êtes prêt à signer un Munich (travail de Vandelanotte) pour repousser l'échéance de la séparation. Vous me faites penser à nos élites qui empruntent pour payer leurs dettes. En somme, une belle fuite en avant comme nous ont habitué les bien-pesants de la fin du XXème.

Le monde change, les frontières bougent et l'histoire ne retient que les vainqueurs. Nous rentrons tout doucement dans une confrontation... Soit les francophones prennent leur courage à deux mains (et déclare la fin des négociations, voir la séparation), soit nous irons vers la guerre (ce que je ne souhaite pas).

La seule solution digne et pacifique pour les francopones est la séparation. Les vrais défenseurs de la liberté l'auront compris.

Écrit par : sido | dimanche, 24 avril 2011

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Ha ! Je suis content de vous lire à nouveau

Bon courage pour votre nouveau livre

Écrit par : Arthur | lundi, 25 avril 2011

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@Arthur : merci !

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 26 avril 2011

"La seule solution digne et pacifique pour les francophones est la séparation. Les vrais défenseurs de la liberté l'auront compris."

@Sido: D'accord avec vous, mais pas d'accord pour une séparation qui laisse le label "Belgique" aux flamands! La seule stratégie est effectivement de dire clairement aux flamands, en particulier ceux du CDNVA, qu'il n'est simplement plus question de négocier avec eux tant qu'ils ne sont pas prêts à payer le prix des exigences qu'ils mettent sur la table: l'élargissement territorial de Bruxelles et le tout aux régions (pour la faire courte et simple). Les communautés ne gardant que les compétences en matières d'enseignement et de promotion des langues.

Je rejoins Marcel Sel sur un point: les attributs de la citoyenneté ne peuvent en aucun cas dépendre de la couleur de la peau, de la langue de l'appartenance à telle ou telle communauté religieuse. Ils ne doivent dépendre que de ce que tous nous sommes: des hommes et des femmes, égaux en droits et en devoirs, y compris vis à vis les uns des autres, pas uniquement vis à vis d'institutions, de traditions ou de la terre sur laquelle nous vivons.

Ceci dit, je comprends l'écart de langage du Tournaisien, sans le cautionner, car je partage son exaspération face à la mauvaise foi des nationalistes flamingants et à leur façon de réécrire l'histoire ou de traiter leurs concitoyens francophones.
Je ne le cautionne pas car ce n'est pas parce que l'on est victime de racisme qu'il faut à son tour devenir un raciste. Par contre, ce n'est pas non plus une raison pour tendre l'autre joue.

De même que je partage l'opinion d'Harold quant à l'inéluctabilité de certains développements historiques... les flamands, s'ils continuent à se laisser entrainer dans les aventures que leur promettent les nationalistes flamingants, ne comprendront leur connerie qu'après l'avoir faite... Il est vain de tenter de détourner le Titanic de l'Iceberg. C'est précisément pour avoir tenté de l'éviter que le Titanic a sombré! S'il l'avait prit de face, le choc aurait été violent, et toute l'étrave du navire en aurait pris un coup... mais seuls les 2 ou 3 premiers compartiments auraient été endommagés et le navire serait resté à flot!

Bref, il est vain de vouloir recoudre les morceaux d'une Belgique qui n'a jamais été autre chose qu'un fantasme.

Quant aux fanatiques de la pureté de la race ou autres concepts du même acabit, qu'ils sachent bien qu'ils se trompent. La pureté de la race est une imbécilité sans nom, une insulte à l'intelligence de la Vie qui sans cesse est à la recherche de nouvelles formes, de nouvelles idées et façons de s'adapter à l'environnement et ses changements. La rechercher est le meilleur moyen de sombrer dans la déchéance de la consanguinité et de l'appauvrissement génétique.

L'histoire de la vie des espèces sur notre bonne vieille Terre le montre à souhait: ce qui compte ce n'est pas d'être parfaitement adapté à son milieu, c'est au contraire d'être capable à l'extrême de s'adapter aux changements parfois brutaux de ce dernier...

Allez, A+ et bonne nuit,

Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | lundi, 25 avril 2011

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